Édition du mercredi 5 avril 2017
L'Observatoire de la laïcité estime qu'il contribue à « contenir les crispations »
L’Observatoire de la laïcité a rendu hier au président de la République son quatrième rapport annuel. Installée en 2013, cette institution présidée par Jean-Louis Bianco se félicite de s’être imposée comme « un service public de la laïcité ».
Dans son rapport, l’Observatoire souligne en préambule qu’il ne faudrait pas « faire porter à la laïcité la responsabilité de tous les maux de la société », et qu’il ne suffit pas de « convoquer » le principe de laïcité pour répondre aux problèmes de communautarisme, de ghettoïsation – problèmes qui appellent selon lui « des politiques publiques beaucoup plus vigoureuses ». Néanmoins, l’Observatoire rappelle que le cadre légal existant « permet de sanctionner les agissements contraires aux exigences minimales de la vie en société ».
Les quatre guides pratiques publiés par l’institution, dont un consacré à « laïcité et collectivités locales » (lire Maire info du 22 octobre 2015) ont été « très bien reçus sur le terrain ». L’Observatoire juge ce type de démarche d’autant plus nécessaire que le droit en vigueur est « profondément méconnu » sur le terrain.
Les auteurs du rapport se réjouissent également de la reconnaissance par l’État de la journée du 9 décembre comme « journée nationale de la laïcité », proposée à l’origine par l’Observatoire. Si cette journée est surtout observée aujourd’hui à l’Éducation nationale, l’Observatoire ne désespère pas de la voir se transformer en véritable « mobilisation nationale ».
Parmi les prises de position les plus notables de cette année 2016, on retiendra l’avis de l’Observatoire de la laïcité sur la construction et le financement des lieux de culte. Il y demandait le renforcement de la transparence des financements et surtout « la possibilité pour les associations de racheter des baux emphytéotiques administratifs (BEA) pour ne pas transférer obligatoirement aux collectivités locales la charge future de l’entretien et de la conservation des lieux de culte concernés ». L’Observatoire rappelle en outre qu’il est favorable à une « contribution volontaire et privée sur le halal » pour financer le culte musulman.
Jean-Louis Bianco, le président de l’Observatoire, a estimé hier que les « formations à la laïcité et la gestion du fait religieux » qui se sont multipliées ces dernières années contribuent à « contenir » les tensions et les crispations qui ont pu naître suite aux attentats de 2015 et 2016. Il a répété que dans cette situation, il est indispensable de « rester objectif, de garder la tête froide et de ne pas céder à la surenchère », en particulier dans le cadre de la campagne électorale. Il a émis le souhait que « certains élus, certains médias et certains intellectuels » qui aujourd’hui « cèdent au culte de l’immédiateté ou à celui du clash, adoptent demain une position plus responsable, prenant le recul nécessaire à l’analyse. »
L’Observatoire de la laïcité compte quelques 25 membres. Selon le rapport, il a contribué à la formation de « 150 000 enseignants » et « 200 000 acteurs de terrain ». Il a produit depuis sa création 600 analyses juridiques « individualisées » suite à des saisines.
Hier, par décret, le gouvernement a reconduit Jean-Louis Bianco dans ses fonctions de président de l’Observatoire de la laïcité.
Dans son rapport, l’Observatoire souligne en préambule qu’il ne faudrait pas « faire porter à la laïcité la responsabilité de tous les maux de la société », et qu’il ne suffit pas de « convoquer » le principe de laïcité pour répondre aux problèmes de communautarisme, de ghettoïsation – problèmes qui appellent selon lui « des politiques publiques beaucoup plus vigoureuses ». Néanmoins, l’Observatoire rappelle que le cadre légal existant « permet de sanctionner les agissements contraires aux exigences minimales de la vie en société ».
Les quatre guides pratiques publiés par l’institution, dont un consacré à « laïcité et collectivités locales » (lire Maire info du 22 octobre 2015) ont été « très bien reçus sur le terrain ». L’Observatoire juge ce type de démarche d’autant plus nécessaire que le droit en vigueur est « profondément méconnu » sur le terrain.
Les auteurs du rapport se réjouissent également de la reconnaissance par l’État de la journée du 9 décembre comme « journée nationale de la laïcité », proposée à l’origine par l’Observatoire. Si cette journée est surtout observée aujourd’hui à l’Éducation nationale, l’Observatoire ne désespère pas de la voir se transformer en véritable « mobilisation nationale ».
Parmi les prises de position les plus notables de cette année 2016, on retiendra l’avis de l’Observatoire de la laïcité sur la construction et le financement des lieux de culte. Il y demandait le renforcement de la transparence des financements et surtout « la possibilité pour les associations de racheter des baux emphytéotiques administratifs (BEA) pour ne pas transférer obligatoirement aux collectivités locales la charge future de l’entretien et de la conservation des lieux de culte concernés ». L’Observatoire rappelle en outre qu’il est favorable à une « contribution volontaire et privée sur le halal » pour financer le culte musulman.
Jean-Louis Bianco, le président de l’Observatoire, a estimé hier que les « formations à la laïcité et la gestion du fait religieux » qui se sont multipliées ces dernières années contribuent à « contenir » les tensions et les crispations qui ont pu naître suite aux attentats de 2015 et 2016. Il a répété que dans cette situation, il est indispensable de « rester objectif, de garder la tête froide et de ne pas céder à la surenchère », en particulier dans le cadre de la campagne électorale. Il a émis le souhait que « certains élus, certains médias et certains intellectuels » qui aujourd’hui « cèdent au culte de l’immédiateté ou à celui du clash, adoptent demain une position plus responsable, prenant le recul nécessaire à l’analyse. »
L’Observatoire de la laïcité compte quelques 25 membres. Selon le rapport, il a contribué à la formation de « 150 000 enseignants » et « 200 000 acteurs de terrain ». Il a produit depuis sa création 600 analyses juridiques « individualisées » suite à des saisines.
Hier, par décret, le gouvernement a reconduit Jean-Louis Bianco dans ses fonctions de président de l’Observatoire de la laïcité.
F.L.
Télécharger le rapport 2016.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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